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La Marne du 3 Février 2010
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17 fév 2010 11:41:59
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Autopsie du phénomène de bandes
Si la violence et les rivalités entre groupes de différents secteurs existent, les motivations ne seraient ni idéologiques, ni liées à la délinquance : elles s'appuieraient d'abord sur une appartenance géographique. Mais les forces de sécurité observent un fait nouveau : celui des alliances entre bandes. Le point avec le sous-préfet de Torcy.
Michel Jeanjean, sous-préfet de Torcy, porte son regard sur le phénomène de bandes. S'il admet que les confrontations entre groupes de jeunes; sont bien réelles dans certaines communes du Nord Seine et Marne, il souligne aussi que ces groupes n'ont pas de hiérarchie autour d'un ou de leaders. Le lien entre ces jeunes est d'abord géographique.
La Marne : Quel contenu donnez-vous à la notion de bande ?
Michel Jeanjean : Si on entend par bande un ensemble de personnes réunies autour d'un chef en formant une unité, je ne suis pas sûr que nous puissions parler de bandes qui se développent dans le Nord Seine-et-Marne.
Il s'agit en fait de groupes qui ont une origine territoriale mais il ne me semble pas qu'il y ait une hiérarchie avec un leader, des lieutenants et des hommes de mains. Il n'en demeure pas moins que des groupes se retrouvent et s'affrontent à d'autres groupes issus d'autres territoires. Mais nous constatons un phénomène nouveau : celui des alliances entre groupes.
Quelles sont les raisons de ces affrontements entre groupes ?
Le plus souvent les différends autour d'une fille sont des prétextes à des confrontations. Mais il peut y avoir des rivalités "commerciales" liées à des trafics en tout genre. Mais dans tous les cas, les raisons de ces affrontements restent dificiles à déterminer.
Ces groupes obéissent-ils à des règles ou une organisation ?
Ce sont des groupes peu organisés. Il n'existe pas de codes ou de règles chez eux. Ils agissent de manière spontanée. Il n'existe pas de groupes structurés et les affrontements sont toujours liés d'une manière ou d'une autre à des questions de territoire.
Quel est le profil des jeunes qui composent ces groupes ?
Ces jeunes ont le plus souvent entre 14 et 20 ans. Ils ne sont pas unis entre eux pour des raisons ethniques ou sociales. Leur seul lien, c'est celui du territoire.
Où sont localisées les bandes qui ont pu être identifiées ?
Nous avons localisé des groupes sur Lagny et Thorigny ou parfois même au sein d'une même ville comme à Torcy entre le secteur de l'Arche Guédon et celui du Mail. Il peut ainsi y avoir des affrontements issus de différents quartiers au sein d'une commune. On constate aussi la formation de groupes sur Meaux. Il y a d'ailleurs des affrontements réguliers entre des groupes de Meaux et de Chelles. Ils se retrouvent dans des endroits neutres pour eux comme les gares routières ou les centres commerciaux.
Quel est le degré de violence ou le type de délit constaté chez ces groupes ?
À la différence des États-Unis, on est davantage à se taper à coup-de-poing lors d'affrontements dans ces groupes. Ils utilisent aussi des « outils » : marteau, manche de pioche, couteau, bombe lacrymogène et exceptionnellement armes à feu.
Il y a eu parfois des blessés à cause notamment de coup de marteau ou de pistolet à grenaille. Dans tous les cas, les groupes se battent entre eux et ils n'ont pas d'autres cibles. Il n'est pas fréquent de voir un groupe de taille importante commettre des agressions sur des gens extérieurs. Cela dit, il n'est pas exclu qu'au sein de ces groupes certains des individus aient commis des vols avec violence, seuls ou en nombre restreint.
La formation de groupes est-il un phénomène récent ?
On observe cela depuis deux ou trois ans. Le phénomène de groupes rivaux est prégnant, mais les affrontements n'augmentent pas et restent stables. En fait, il est curieux de voir des poussées de violence puis des périodes de trois mois sans aucun affrontements.
Quelles sont les solutions utilisées pour limiter les groupes ou endiguer les affrontements ?
Il s'agit de faire du préventif. Le signe visible, c'est le regroupement : lorsque la police observe des regroupements, elle fait tout pour éviter les affrontements. Et si la police n'a pu faire de la prévention, il reste la répression.
Le phénomène de ces groupes ou bandes est-il pris en compte par les forces de sécurité ?
C'est une préoccupation et le phénomène est pris au sérieux. Cela dit, en parallèle, le vol avec violence reste aussi une priorité dans le département. Il y a aussi un travail de fonds à réaliser et de suivi de territoire pour resociabiliser des jeunes et leur donner les moyens d'agir de manière constructive.
Propos recueillis par Arnaud Dewaste
Rédigé par : Administrateur | 17 février 2010 à 14:49